Chers collègues,
Voici quelques textes rassemblés dans le courant du mois d’avril :
1er avril :
– l’Institut Montaigne publie une étude intéressante sur l’Université, mais qui attaque les libertés universitaires (p. 76) : c’est sans doute ce qui justifie le sous-titre “Pour une nouvelle ambition” ;
6 avril :
– big data et secret médical, des réflexions et des mises en garde sur le blog docteurdu16 ;
8 avril :
– données de santé contre diminution des primes d’assurance : le mouvement est en marche, selon le New York Times ;
9 avril :
– et si le paiement au forfait n’était pas si efficient qu’on le pense : la question est posé par le NEJM à propos de la chirurgie ;
10 avril :
– l’imposture des facteurs d’impact ;
– faut-il encadrer la télémédecine ? les médecins texans le souhaitent ;
11 avril : le rédacteur en chef du Lancet alerte contre les dangers de la mauvaise science : 50 % des articles scientifiques seraient tout simplement faux (comme le rappelle Rédaction médicale et scientifique, le 3 avril, dans les Mayo Clinic Proceedings, A. L. Caplan avait regretté le déni dans lequel sont laissés le plagiat, la fraude et les revues prédatrices, à quoi il faudrait ajouter la naïveté largement partagée, y compris dans les cabinets ministériels, qui consiste à évaluer un chercheur ou un aspirant professeur seulement sur des critères publimétriques) !
14 avril :
– l’Assemblée nationale adopte le projet de loi de modernisation de notre système de santé, le texte devant être maintenant discuté par le Sénat ;
16 avril :
– l’ancien patron du NHS annonce de grandes difficultés financières pour le système de santé anglais, une fois la fièvre électorale tombée, comme le rapporte la BBC ;
17 avril :
– The Atlantic émet des doutes sur l’intérêt de prendre en considération la satisfaction des patients pour évaluer et financer en partie les hôpitaux, et met en exergue les effets pervers de cette approche pour la qualité des soins (extrait : In fact, a national study revealed that patients who reported being most satisfied with their doctors actually had higher healthcare and prescription costs and were more likely to be hospitalized than patients who were not as satisfied. Worse, the most satisfied patients were significantly more likely to die in the next four years.) ;
19 avril :
– la bibliothèque interuniversitaire (BIU), surnommé “la BNF de la médecine”, est en danger : sur leur blog, les employés de la bibliothèque interpellent le président de l’Université Paris Descartes ;
20 avril :
– selon le site Vox, le célèbre docteur Oz, attaqué pour les conseils douteux dispensés dans son émission grand public, n’est pas dénué de liens d’intérêts avec Sony, un des parrains de son show, comme le révèle WikiLeaks ;
22 avril :
– le NEJM nous apprend que le système établi en 1997 pour contrôler les dépenses de Medicare concernant les services médicaux vient d’être abandonné en raison de ses conséquences “dévastatrices”, et que le Vermont a renoncé à son projet de système de santé à un seul payeur, qui, selon l’auteur, ne pourrait marcher que s’il était mis en place sur tout le territoire des USA, ce qui n’est pas pour demain ;
– le Conseil national de l’Ordre des médecins a publié un communiqué de presse sur le projet de loi relatif au renseignement pour demander que les libertés soient protégées et que les professions de santé soient exclues de la procédure de surveillance d’urgence, au nom du respect du secret des informations de santé (dans son avis sur le même sujet, p. 7, la Commission national de l’informatique et des libertés fait la même demande ; ce projet de loi a été critiqué également par la Commission consultative nationale des droits de l’Homme dans un avis adopté le 16 avril, ainsi que par la Commission nationale de contrôle des interceptions de sécurité, dont le président, Jean-Marie Delarue, a exprimé ouvertement son désaccord) ;
25 avril :
– une plongée dans la vie quotidienne du National Health Service grâce au Guardian ;
27 avril :
– le NYT souligne l’intérêt des hôpitaux à développer l’hospitalisation à domicile pour des soins mieux vécus et moins coûteux ;
28 avril :
– le déficit des CHU plus important en 2014 qu’en 2013 (196 M€ versus 176 M€), selon les chiffres fournis par la Conférences des directeurs généraux de CHU, et l’année en cours ne s’annonce pas plus facile ;
30 avril :
– la circulaire budgétaire 2015 demande 750 millions d’euros d’économies aux établissements de soins (difficile d’y arriver sans toucher aux effectifs, selon le Figaro) ;
– les efforts d’économie seront sans doute plus douloureux, puisque pour financer les moyens supplémentaires attribués au ministère de la Défense, il faudra économiser sur le logement et la santé, déclare le ministre des Finances sur Europe 1;
Amitiés et bon courage.